Lorsque les équipes sont continuellement exposées à des bruits perturbateurs pendant leur journée de travail, que ce soit dans un bureau, un atelier ou une usine, il est très probable qu’avec le temps, cela provoque des dommages auditifs permanents et invalidants. Cependant, il est très difficile pour le travailleur de se rendre compte du problème que cela engendre, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Il s’agit d’un processus graduel de détérioration de l’audition qui ne peut être perçu au début, car il est minime et souvent ignoré. Pour cette raison, les dommages auditifs ne sont souvent pas identifiés jusqu’à ce qu’ils soient combinés à une perte auditive liée à l’âge.
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 466 millions de personnes (plus de 5 % de la population) dans le monde présentent une perte auditive invalidante, dont 432 millions d’adultes. Et d’ici 2050, on estime que ce chiffre pourrait atteindre 900 millions de personnes, c’est-à-dire qu’une personne sur dix souffrira d’une grave déficience auditive.
Dans les bureaux et les espaces de travail partagés, l’exposition aux perturbations sonores affecte souvent les performances des travailleurs. En effet, elles ont un effet négatif sur la concentration des travailleurs et, par conséquent, sur l’efficacité de leurs tâches professionnelles. En fait, les spécialistes de The Sound Agency, assurent que le bruit ambiant du bureau et le stress qu’il génère, peuvent réduire la productivité des travailleurs jusqu’à 66%.
Vous souhaitez en savoir plus sur le bruit au bureau et sur la manière de prévenir les effets négatifs qu’il a sur la santé auditive des employés ? Alors continuez jusqu’à la fin de cet article de blog, et ne manquez aucun détail.
Qu’est-ce que le bruit et comment peut-il affecter une personne ?
Dans un environnement de travail, le bruit peut être défini comme un son désagréable et indésirable qui peut nuire à la capacité de réaliser des activités professionnelles, car il provoque des tensions et affecte la concentration.
Dans un bureau ou dans un environnement de travail partagé, le bruit peut être un facteur de perturbation, tant par sa fréquence que par son volume. Dans ce cas, l’intensité du bruit peut être mesurée en unités de décibels (dB) et 85 dB est considéré comme l’intensité admissible dans les espaces de travail pendant un poste de huit heures. Toutefois, cette exposition au bruit doit être calculée en moyenne tout au long de la journée de travail et si elle dépasse la limite autorisée de 85 dB, on considère que le travailleur est exposé à des lésions auditives.
L’exposition prolongée à des niveaux sonores élevés ou même l’exposition à un bruit modéré mais constant peut provoquer des dommages auditifs, tels que la surdité professionnelle, la perte d’audition ou des nodules sur les cordes vocales (en raison de la sollicitation fréquente de la voix). Mais aussi des effets physiologiques, comme l’augmentation du rythme cardiaque, l’accélération de la fréquence respiratoire, des troubles digestifs, la réduction de l’activité cérébrale, entre autres.
Il en résulte également des effets psychologiques, tels que l’insomnie, l’agressivité ou l’irritabilité, qui finissent par affecter tant le rendement que la concentration et le niveau d’attention.
Comment peut-on contrôler le bruit ?
Il existe de nombreuses façons pour les entreprises ou les employeurs de contrôler ou de combattre le bruit sur le lieu de travail :
- Contrôler la source du bruit – C’est la meilleure façon de combattre le bruit sur le lieu de travail. Il s’agit d’abord d’identifier l’origine des bruits nuisibles, qu’il s’agisse d’une machine (compresseurs de climatisation, ventilateurs d’extraction, réfrigérateurs, etc.) ou d’appareils de bureau (imprimantes, copieurs, destructeurs de papier, etc.). Ensuite, il faut s’occuper de régler ces équipements aux niveaux sonores autorisés.
- Espaces insonorisés : Si vous avez des difficultés à contrôler le bruit à la source ou à l’endroit d’où il provient, vous devez alors réfléchir à des moyens d’isoler le bruit. Cela implique tout, de l’isolation de la machine ou de l’appareil à l’incorporation de barrières qui réduisent le son entre sa source et les personnes, par exemple en rendant les espaces indépendants, en installant des écrans d’isolation ou des enceintes acoustiques.
- L’employé : rotation des postes de travail ou utilisation de cabines insonorisées pour les bureaux. Enfin, il y a la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI) pour les travailleurs, comme des casques antibruit, des bouchons ou des écouteurs.
Malheureusement, cette dernière méthode de lutte contre le bruit est celle que les entreprises appliquent généralement, bien qu’elle soit la moins efficace, car elle oblige l’employé à s’adapter au lieu de travail et non l’inverse. Cela signifie que la responsabilité de la santé auditive incombe à l’employé. Ils rejettent souvent ces dispositifs de protection et les remplacent par des écouteurs pour écouter de la musique, généralement à un volume élevé pour éviter les bruits gênants.
Cependant, ces méthodes ne sont pas recommandées, car elles deviennent une source supplémentaire de bruit qui peut être égale ou même plus nocive que la source de bruit que l’on cherche à éviter.
7 mesures pour prévenir les dommages auditifs des employé
Pour éliminer ou minimiser le bruit au bureau et dans les espaces de travail en général, vous pouvez appliquer les mesures préventives suivantes :
- Acquérir des équipements ou des appareils de bureau qui génèrent de faibles niveaux de bruit.
- Isolez les équipements bruyants dans des pièces ou des espaces séparés ou déplacez-les dans des endroits plus éloignés des espaces de travail occupés par le personnel.
- Concevez correctement les bureaux ou les espaces de travail partagés, en tenant compte d’une bonne isolation des sources de bruit.
- Placez des panneaux d’avertissement des bruits nocifs, dans les espaces de travail qui y sont exposés.
- Mettez en place des programmes de maintenance préventive pour les équipements qui ont été préalablement identifiés comme des sources possibles de bruit.
- Réduire les sources de bruit par des méthodes techniques, telles que l’utilisation d’isolants, de blindages ou de cabines insonorisées.
- Limiter l’exposition prolongée au bruit, par une meilleure organisation du travail. De cette façon, la durée et l’intensité de l’exposition du travailleur au bruit peuvent être contrôlées et limitées.
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